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18/02/2015

Gaston Lagaffe au musée

musée branly.JPG- Mayas, révélation d’un temps sans fin, musée du quai Branly

Gaston lisait avec attention la description des sacrifices (le cœur arraché vivant et autres joyeusetés). Je commentais à mon frère qui se tenait à mes côtés « ils savaient rigoler les mayas hein ! Émasculer, carrément ! T’as vu la gueule de la reproduction en plus ? » Comme il ne répondait pas, je me tourne vers lui. Et là je vois que je m’adresse à un parfait inconnu, qui me regarde avec des yeux ronds. Gros blanc et grand moment de solitude. Quelle idée aussi de faire la même taille et de porter la même veste en cuir marron que mon frère.
Malgré toutes les expos et documentaires sur les Mayas, je les confonds toujours avec les Incas. En revanche maintenant j’en connais plus sur leur écriture, grâce au documentaire sur le sujet, rediffusé sur Arte : le code maya enfin déchiffré, voir en lien.

- Baccarat, la légende du cristal

baccarat.JPGMettre Gaston Lagaffe au milieu d’objets en cristal d’une valeur inestimable, qui n’étaient pas tous sous verre… Comme un éléphant dans un magasin de porcelaine. J’ai encore failli me vautrer et me suis retenue en m’agrippant par réflexe au bras d’un parfait inconnu. Encore. Mais ce n’était pas le même.
Sinon, au lieu de photographier le Baccarat, photos banales que tout le monde faisait, la grande enfant que je suis était émerveillée par l’illusion d’optique, l’impression d’infini créée par les miroirs : « oh regarde comme c’est joli ! » (mais là, je parlais à mon frère, pas au parfait inconnu. Enfin je crois). Idem, au quai Branly, je n’ai pas immortalisé les statues mayas, trop classique, mais le reflet de mon frère dans la façade du musée… logique. (voir photos floues).

- Musée du compagnonnage

Une seule salle minuscule surveillée par un homme âgé, exposant des photos jaunies des années 80 et des plans d’architecte. J’ai passé mon temps à observer la femme qui tenait la jambe au petit vieux. Elle faisait apparemment partie d’une secte religieuse et tentait de le recruter : "Dieu vous lance un appel". Le pauvre compagnon, il pensait avoir des fans… Mais mon frère, ébéniste, était ravi, agenouillé devant une chaise : « Regarde cette finition ! Alors tu vois ils ont utilisé trois sortes de bois, puis ils ont… »

- Musée Delacroix

Vivement la loi qui autorise les musées à ouvrir tous les jours. On était lundi, tout était fermé. Comme d’autres touristes, on s’est retrouvé au seul musée ouvert : Delacroix, dans sa maison de Saint Germain des prés. Sauf qu’on ne pouvait accéder qu’à la moitié des salles, et qu’ils n’avaient pas grand-chose à exposer, en récupérant des fonds de tiroir. Quelques dessins de Delacroix, son atelier avec ses pinceaux, et des toiles de… ses amis. Très peu d’intérêt. Je retiens surtout l’odeur de cire très prononcée : madeleine de Proust, souvenir d’enfance quand ma mère cirait le parquet. J’avais le droit de rentrer dans le salon uniquement avec des patins : je me sentais comme Indiana Jones qui doit choisir les dalles où poser ses pieds dans La dernière croisade.

Suite demain, avec Jarry l'atypique

Vous avez jusqu'à ce soir 20 heures pour gagner des places pour le film Vincent n'a pas d'écailles.

 

03/02/2015

Lagaffe au boulot : laissez-moi danser chanter en liberté

gaston danse.jpgSuite du billet d’hier
Mon collègue me demande donc : « tu peux me faire découvrir des chansons françaises que tu aimes bien ?
- HERVE VILARD !!!
- Qui ?
- Non je rigole… Mais t’en connais quand même quelques-unes, tu aimes quoi ?
- Tu vas te moquer…
- Me moquer, moi, jamais ! Puis vu mon niveau…
- J’aime bien… attends je vais te faire écouter. » Et il embarque son ordi portable et m’entraîne vers la machine à café. (Ça ne faisait que 20 minutes qu’on l’avait quittée). « J’aime bien Alizée…
- Ah oui quand même… Je chante : « moi je m’appelle Lolita
Il me fait écouter le dernier album et là je comprends mieux ce qu’ont dû subir mes collègues avec Demis Roussos.
- T’as pas des chansons de ton pays plutôt ? (il est Américain)
- Si, ça, tu connais ? Et il me met Stayin’ alive !
Un peu que je connais les Bee Gees ! Je vous rappelle que j’ai tout de même dansé sur cette chanson au boulot le jour de la mort de Robin Gibbs. (voir article en lien). Je lui refais donc ma petite chorégraphie.
- Waouh, tu la connais par cœur !

gaston fantasio pas content.jpgEncouragée, je danse toute la choré.
Et au moment du dernier couplet, lorsque je mime la souffrance, une main contre le cœur et l'autre sur le front : « life going nowhere, somebody help me… » Je me tourne vers la porte. Et là je vois une des big boss, Super revêche, qui me regarde la bouche ouverte et les yeux écarquillés, l’air à la fois éberlué et irrité.
Somebody help me yeah…
Mon collègue replie immédiatement son ordinateur portable comme un gamin pris en faute, se lève précipitamment et retourne à son bureau.
Alors que moi je continue à faire semblant de rien… Ben quoi, c’est tout à fait normal…
Super revêche s’adresse à lui en m’ignorant totalement : - « Comme je vous le disais il y a dix minutes, j’attends les ouvrages demandés… »
Je continue à boire mon café…
Il lui donne les bouquins et Revêche se casse.

gaston indispensable.jpgEn même temps, on subissait une panne du logiciel informatique, et je ne pouvais rien faire depuis des heures. Puis la panne m’a servi à éclairer mon collègue de ma grande culture musicale. Et mon don exceptionnel pour la danse.

Pour lui faire oublier Revêche, une fois le chat parti, les souris dansent, je rallume son ordi :
- Tiens, tu ne voulais pas découvrir la chanson française ? Voilà :
« Moi, je vis, d’amour et de danse
Je vis, comme si j’étais en vacances
Laissez-moi danser, chanter en liberté !

Collègue : - Tu ferais sensation dans une boîte gay !
- M’enfin ?! Ça veut dire quoi, je danse comme un mec ?
- Non pas du tout, tu danses super bien, la prochaine fois je t’emmène en boîte gay parce qu’on adore danser sur Dalida ! (il est gay)
- oh mais je connais ! J’étais au Queen il y a un mois. Enfin j’y suis allée une seule fois, c’était pour le lancement du film Eden, mais il n’y avait pas que des acteurs, il y avait aussi des homos. A part cette sortie, mémé n’avait pas mis les pieds en boîte depuis 2001…
- J’insiste, je t’invite ! »

Le ridicule ne tue pas, sinon je serais morte depuis longtemps et je mourrais dix fois par jour…

A suivre, peut-être…